Le menuisier est un spécialiste du travail du bois. C’est un professionnel de l’agencement intérieur, qui intervient lors des travaux de second œuvre d’un bâtiment. Il fabrique et installe des portes, des volets, des parquets, mais aussi des escaliers et des placards. Quelles sont les différentes formations pour devenir menuisier ? Dans quel cas le contacter et comment trouver un bon menuisier professionnel proche de chez vous ?
Vous souhaitez remplacer vos portes, fenêtres et volets pour améliorer l’isolation de votre logement ? Vous faites construire votre maison et vous êtes à la recherche d’un menuisier pour réaliser et poser un bel escalier en bois ?
Vous pouvez vous rendre sur différentes plateformes spécialisées en ligne, ou consulter l’annuaire des professionnels disponible sur le site de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de votre région. Attention : si vous effectuez des travaux de rénovation énergétique, vous devez impérativement choisir un menuisier ayant la certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour bénéficier des aides de l’État.
Vous pouvez également contacter notre plateforme 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Votre appel sera pris en charge par l’un de nos conseillers, qui vous fournira, selon votre choix, un ou plusieurs numéros de menuisiers à proximité de chez vous.
Il est conseillé de demander des devis à plusieurs menuisiers pour être en mesure de comparer les prix et les services proposés. Pensez également à aller voir les précédentes réalisations de ces artisans, en consultant leur site internet ou leur compte professionnel sur les réseaux sociaux.
Profitez-en pour lire les éventuels avis laissés par les personnes ayant eu recours à leurs services, et n’hésitez pas à passer votre chemin si vous constatez que les commentaires sont unanimement négatifs.
Le menuisier est un artisan du bâtiment. Une fois le gros œuvre terminé, à savoir la construction de l’ossature du bâtiment, ce qui inclut les fondations, les travaux de terrassement, la charpente ou encore l’élévation des murs, les travaux de second œuvre peuvent commencer.
Le second œuvre a pour but de rendre le bâtiment habitable. Il regroupe donc les travaux de plomberie, d’isolation, d’électricité, l’installation des cloisons intérieures, etc. C’est à ce moment que le menuisier intervient, que ce soit dans des maisons, des bureaux ou des magasins, voire parfois dans des bâtiments classés monuments historiques.
Il fabrique et installe les fenêtres, portes et volets, les escaliers, le parquet, les cloisons intérieures, les placards et rangements. Il peut aussi être amené à aménager des combles ou à concevoir et intégrer des meubles réalisés sur mesure.
Il peut être spécialisé ou réaliser tout le processus de fabrication. Ainsi, il existe des menuisiers poseurs qui ne fabriquent pas les portes, fenêtres ou les cloisons intérieures, conçues industriellement, mais qui sont spécialisés dans leur pose et, si nécessaire, leur ajustement.
Le menuisier travaille à partir de plans qu’il conçoit, ou qui lui sont fournis par un dessinateur ou un architecte d’intérieur. Il choisit ensuite l’essence de bois ou le matériau le plus adapté aux éléments demandés, en tenant compte des attentes des clients.
À l’aide d’outils comme l’équerre, le trusquin, la règle et le compas, il effectue les tracés en respectant soigneusement les dimensions indiquées sur les plans, puis il découpe les différents éléments en utilisant des machines-outils ou, de plus en souvent, des machines à commande numérique.
Une fois les pièces découpées, le menuisier les ajuste et procède aux finitions comme le ponçage et le plaquage, ainsi que le laquage ou encore le vernissage. Ensuite, grâce à un plan de montage et de pose, il assemble et pose les pièces commandées. Il travaille aux côtés des autres corps de métier présents sur le chantier lors des travaux de second œuvre, comme les peintres, les plombiers et les électriciens.
S’il possède sa propre entreprise, il est également chargé des aspects administratifs et commerciaux. C’est lui qui assure la relation client. Il peut être aidé d’un comptable pour établir les factures et les devis, et gérer les comptes de son entreprise.
Les machines à commande numérique fonctionnent grâce à un système de contrôle qui permet de prédéfinir la trajectoire de l’outil, celui-ci étant alors en capacité de travailler sans que le menuisier n’ait à intervenir durant le processus.
On trouve par exemple des fraiseuses à commande numérique, qui façonnent différentes pièces en enlevant de la matière, que ce soit du bois, du plastique ou du métal. Les trajectoires de la découpe sont réglées en amont grâce à la commande numérique, puis une simulation ou un prototype sont effectués avant de lancer la production des pièces.
Le menuisier utilise aussi des machines-outils et des outils plus classiques, servant notamment à tracer, aplanir, débiter, creuser et percer.
Parmi les outils de traçage, on trouve l’incontournable mètre, les équerres, le compas et le trusquin, qui permet de tracer des traits parallèles à une arête. Pour aplanir, le menuisier peut utiliser un riflard, un rabot ou une varlope.
Pour découper le bois, il a recours à différentes scies en fonction du travail à exécuter. Ainsi, il peut utiliser une scie circulaire ou à rubans, une scie égoïne, une scie à chantourner ou à araser. Pour creuser des mortaises, le menuisier se sert de bédanes et peut aussi utiliser des ciseaux pour tailler et creuser le bois.
Enfin, il existe différentes machines-outils comme la toupie à bois, la dégauchisseuse-raboteuse, la fraiseuse, la tenonneuse ou encore la mortaiseuse.
Le menuisier doit posséder diverses qualités et compétences, qu’il apprend lors de sa formation et développe à mesure qu’il acquiert de l’expérience professionnelle.
Sur le plan technique, il doit savoir :
Sur le plan du savoir-être, le menuisier doit avoir le sens de la précision et de la minutie, et savoir travailler avec méthode et organisation. Il doit faire preuve de créativité et avoir un bon sens de l’esthétique. Son travail étant assez physique, il doit être en mesure de faire preuve d’une certaine résistance.
S’il exerce à son compte, le menuisier doit être polyvalent et savoir gérer le volet administratif et commercial de son activité. Dans tous les cas, il est important qu’il ait un bon relationnel et le sens du travail en équipe : lorsqu’il intervient sur les chantiers, il doit communiquer avec les autres corps de métier.
De nombreuses formations donnent accès au métier de menuisier, notamment plusieurs certificats d’aptitude professionnelle (CAP), brevets professionnels (BP) et baccalauréats professionnels.
Accessible en 2 ans après la classe de 3ème, le CAP menuisier se décline en plusieurs spécialités :
Il existe également un BP Menuisier, un BP Menuisier aluminium-verre ainsi que plusieurs bacs pros, comme le Bac pro Technicien de fabrication bois et matériaux associés, le Bac pro Technicien menuisier-agenceur ou encore le Bac pro Technicien constructeur bois.
Le mot « menuiserie » est issu du latin « minutiare », qui signifie littéralement « rendre menu ». Il fait référence aux petites pièces fabriquées par le menuisier, en opposition aux grandes pièces de bois qui sont la spécialité du charpentier. Ces deux métiers sont très anciens et bien distincts depuis le 13ème siècle.
Au Moyen-Âge, les menuisiers sont désignés par des noms précis en fonction de leurs spécialités. Ainsi, on appelle alors « huissiers » ceux qui fabriquent uniquement des fenêtres et des portes, « huchiers » ceux qui sont spécialisés dans la fabrication des meubles, ou encore « lambrisseurs » les menuisiers qui utilisent le bois pour isoler l’intérieur des bâtiments.
À cette époque, le métier de menuisier est réglementé, et les ateliers sont régulièrement visités par des officiers venus inspecter la qualité du bois. Ils vérifient aussi les horaires de travail, et n’hésitent pas à mettre des amendes lorsque ceux-ci ne sont pas respectés. En effet, il est alors interdit de travailler le dimanche ainsi que les jours de fête.
Les menuisiers du Moyen-Âge apprennent leur métier en 4 ans, et les apprentis sont vêtus, nourris et logés par leur maître, qui leur fournit également les outils nécessaires.
À partir du 19ème siècle, la production, jusqu’ici exclusivement artisanale, s’industrialise grâce à la mise au point de machines. De nos jours, la production industrielle n’a pas totalement remplacé les menuisiers artisans, qui continuent à exercer dans leurs ateliers. Si leur spécialité reste le travail du bois, ils sont également amenés à travailler avec d’autres matériaux, comme le PVC et l’aluminium par exemple.